Ce lundi 15 juin 2020 s’ouvre à Yaoundé le procès en appel de 160 détenus de la Prison de Kondengui.
En première instance, ils avaient tous écopé d’une condamnation. Ils ont été reconnus comme ayant pris part à la mutinerie qui avait éclaté dans cette célèbre prison de Yaoundé, le 22 juillet 2019.
Les détenus avaient saccagé des compartiment de la prison. L’un des accusés dans cette affaire est le premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, Mamadou Mota. Cependant, le proche de Maurice Kamto ne reconnaît toujours pas son implication. Il continue de revendiquer son innocence.
Lors du premier procès, Mamadou Mota avait clairement nié devant le tribunal sa participation dans la mutinerie. Le 22 juillet 2019, des individus faits prisonniers dans le cadre de la crise anglophone avaient protesté violemment dans la cour de la prison pour exiger de meilleures conditions de détention. Ils déploraient également les lenteurs dans les différentes procédures judiciaires les concernant.
Innocent
L’avocat de Mamadou Mota indique en fait que son client avait cherché à jouer le médiateur avant l’éclatement de la mutinerie. Pour Me Emmanuel Simh, Mamadou Mota n’a jamais pris part à l’organisation de la mutinerie. Et il entend, au cours de ce procès en appel, prouver l’innocence de son client par rapport à toutes les accusations contre lui.
La vidéo
À l’époque, dans une vidéo devenue virale, Mamadou Mota et d’autres prisonniers demandaient de meilleures rations alimentaires. Néanmoins, dans la vidéo, Mamadou Mota demandait aux prisonniers de ne pas céder à la violence. Son appel ne sera pas entendu. Dans la nuit du 22 juillet 2019, une mutinerie va éclater. La bibliothèque et d’autres bureaux de la prison seront incendiés.