Au Sénégal, deux soldats ont été tués lundi par l’explosion d’une mine en Casamance dans le sud du pays, a annoncé l’armée dans un communiqué public.
Deux soldats sénégalais ont été tués lundi par l’explosion d’une mine antichar au passage de leur véhicule lors d’une opération contre les « trafics et les bandes armées » en Casamance (sud), où sévit une rébellion indépendantiste, a annoncé l’armée.
Selon la Direction des relations publiques des armées sénégalaises (Dirpa), deux autres soldats ont été « grièvement blessés » dans cet accident survenu dans l’après-midi entre les villages de Diagnon et Mbissine, dans le département de Ziguinchor.
Huit soldats sénégalais avaient déjà été « légèrement blessés » dimanche par l’explosion d’une mine au passage de leur pick-up près de la frontière gambienne, avait indiqué à l’AFP une source de sécurité. L’armée sénégalaise est depuis quelques jours engagée en Casamance dans des opérations « pour accompagner le retour des populations » civiles et « lutter contre « les trafics et les bandes armées », a précisé lundi la Dirpa.
Des populations craignant pour leur sécurité avaient fui la région pour s’installer dans des zones voisines. La Casamance, formée de trois régions parmi les plus boisées du Sénégal, est aussi le théâtre de nombreux trafics, dont ceux du bois et de la drogue, organisés par des bandes armées, selon des sources de sécurité.
La Casamance, bordée au sud par la Guinée-Bissau et au nord par la Gambie, qui l’isole en partie du reste du Sénégal, est agitée depuis 1982 par une rébellion indépendantiste menée par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), divisé en plusieurs factions rivales.
Les tractations de paix se sont multipliées depuis l’arrivée au pouvoir du président Macky Sall en 2012, sans aboutir à un accord définitif.