La France souhaite un procès équitable pour l’ancien directeur général de la CRTV, Amadou Vamoulké. C’est le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian qui s’est exprimé sur la question.
Le chef de la diplomatie française était devant la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Il a rappelé l’importance d’une justice indépendante au Cameroun. « Nous avons à plusieurs reprises fait prévaloir qu’il fallait que l’indépendance de la justice soit respectée mais que le droit soit (aussi) respecté, que M. Vamoulké a le droit un procès équitable », a dit Jean-Yves Le Drian.
Pour convaincre les parlentaires de la commission des affaires étrangères de ses efforts, le ministre Jean-Yves Le Drian assure s’entretenir occasionnellement avec les officiels camerounais sur la question. « Dans chacun de nos échanges avec les autorités camerounaises, nous rappelons ces principes. Nous sommes vigilants pour que M. Vamoulké puisse avoir un procès équitable et très attentifs à la manière dont tout cela va se dérouler », dit-il.
La situation des détenus, notamment politiques au Cameroun, inquiète grandement la France. Après le ministre des Affaires étrangères, la présidente de la Commission a étalé son inquiétude par rapport à « la situation d’un certain nombre de prisonniers au Cameroun, notamment celle de Amadou Vamoulké ».
Amadou Vamoulke, âgé de 70 ans, a dirigé la CRTV de 2005 à 2016. Il a été interpellé en juillet 2016 pour un présumé détournement de fonds publics.
La France n’est pas seule dans cette quête pour une justice équitable pour Amadou Vamoulke. Reporters Sans Frontières n’a cessé de demander la libération de l’ancien patron de la CRTV.