Un nouveau massacre a fait plus de 20 victimes civiles en RDC. L’attaque est attribuée aux miliciens de la CODECO. Cette milice a fait plusieurs centaines de victimes depuis 2019.
La tuerie a eu lieu mercredi en Ituri dans le nord-est de la RDC. En effet dans cette partie du pays, des centaines de personnes sont victimes de ce qu’on pourrait qualifier de « crimes contre l’humanité ». Ces crimes relèvent ainsi de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI).
C’est au petit matin que la tuerie s’est produite dans la localité de Djegu. Il s’agit de l’épicentre des violences au nord du chef-lieu de la province de Bunia, indique l’Afp qui cite une responsable local.
« Vu l’insécurité qui règne sur la zone, nous attendons le retour de l’équipe qui est sur le terrain pour le détail du bilan exact », indique cette source évoquant le bilan d’une vingtaine de mort.
Ce sont les miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) qui seraient à l’origine de ces morts.
Les miliciens de la Codeco prétendent être dans la défense des intérêts d’une des communautés de l’Ituri (les Lendu, agriculteurs) face notamment aux Hémas (éleveurs et commerçants). Les violences qui ont cours dans cette partie du Congo a provoqué des déplacements massifs de populations. Le 5 juin dernier, les Nations Unies évaluaient les pertes civiles à plusieurs centaines. « Entre le 1er octobre 2019 et le 31 mai 2020, au moins 530 civils ont été tués par des groupes armés en Ituri, dont 375 depuis le pic des violences en mars », indique l’ONU.
En janvier dernier, Michel Bachelet, la Haute commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet, évoquait même, après une visite à Bunia, des « crimes contre l’humanité ». « Et la majorité des victimes proviennent de la communauté Hema », avait noté Michelle Bachelet.
Selon Fatou Bensouda, procureure de la CPI, les tueries dans cette province du Congo « pourraient constituer des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale ».