Sale temps pour Gianni Infantino. Le président de la FIFA (Fédération internationale de football association) fait l’objet depuis ce jeudi d’une procédure pénale en Suisse.
En 2016, lors de son élection à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), Gianni Infantino avait promis de restaurer la « réputation » de l’instance, alors minée par une longue suite de scandales de corruption. Quatre ans après son intronisation, le président de la FIFA fait l’objet d’une procédure pénale, comme son prédécesseur Sepp Blatter (1998-2015).
Jeudi 30 juillet, le procureur fédéral extraordinaire suisse Stefan Keller a décidé d’ouvrir une procédure pénale contre le patron suisso-italien du football mondial, visé par plusieurs plaintes pénales en raison de ses rencontres secrètes, en 2016 et 2017, avec le procureur général suisse Michael Lauber.
Gianni Infantino est inculpé par Stefan Keller, procureur spécial extraordinaire de la Confédération. Avec Infantino, le premier procureur du Haut-Valais, Rinaldo Arnold. Par ailleurs, Keller veut lever l’immunité de Michael Lauber afin de pouvoir autoriser une enquête contre ce dernier. Lauber, procureur général de la Confédération était soupçonné de collusion avec Gianni Infantino. Il a démissionné le 24 juillet.
On reproche à Infantino et Arnold, “abus d’autorité, violation du secret de fonction, entrave à l’action pénale et instigation à ces infractions“.