L’opposition malienne ne veut pas baisser la garde. Ce lundi, elle a annoncé de nouvelles manifestations pour exiger la démission du président Ibrahim Boubacar Kéita.
« A compter de ce jour, le M5 a décidé d’intensifier ses actions pour faire partir le président IBK », a déclaré devant la presse Ibrahim Ikassa Maïga, l’un des dirigeants du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques du Mali (M5-RFP).
Des « caravanes de sensibilisation », composées essentiellement de motos, vont sillonner Bamako de mardi à jeudi, selon les opposants.
« Les femmes des marchés, les femmes intellectuelles et les femmes des différentes communes prendront les rues jeudi » pour montrer « ce dont elles sont capables », a expliqué Diawara Zeinabou Sidibé, une proche de l’imam Mahmoud Dicko, figure de proue de la contestation.
Le M5-RFP appelle ensuite à un « grand rassemblement » après la prière du vendredi sur la place de l’Indépendance, épicentre du mouvement lancé en juin par cette coalition hétéroclite de guides religieux, d’opposants politiques et de membres de la société civile.
« Nous sommes dans le M5 jusqu’à la démission d’IBK », a expliqué une responsable syndicale, Sidibé Dédéou Ousmane, en évoquant une « situation sociale délétère ».
Échec de la médiation de la Cédéao!
Après un sommet extraordinaire axé sur le Mali, les chefs d’Etat de la Cédéao n’ont pas pu dénouer la crise. La semaine écoulée, Jonathan Goodluck a séjourné à Bamako où il a rencontré l’influent Imam Dicko et son mentor, Bouyé Haidara. Même s’il s’est dit satisfait desdites rencontres, la crise ne s’est que s’enlisée.