C’est un coup dur pour ce rapport qui se voulait être un baromètre crédible pour classer les pays où il est plus aisé de faire du business en Afrique. Dans un communiqué publié, le 27 août 2020, le groupe de la Banque mondiale a admis l’existence d’irrégularités dans la collecte de données pour établir le classement Doing Business.
Depuis plus de 17 ans, ledit rapport procédait à l’évaluation du climat des affaires dans près de 200 pays du monde entier.
Cette suspension intervient après de vertes critiques émises par certains spécialistes et économistes sur la méthodologie de classement. Les rapports incriminés sont spécifiquement ceux de 2017 et de 2019.
Dans son communiqué, la Banque mondiale soutient que les indicateurs et la méthodologie du Doing Business ne sont pas conçus pour favoriser un pays en particulier. Ils visent a aider à l’amélioration du climat général des affaires.
Ainsi, la BM a annoncé, pour faire taire les critiques, un examen approfondi des données sur les cinq derniers rapports. Par ailleurs, un audit indépendant pour vérifier le processus de collecte et d’examen des données sera aussi effectué.
« Nous agirons sur la base des résultats et corrigerons rétrospectivement les données des pays les plus touchés par les irrégularités », a annoncé la Banque Mondiale.
En janvier 2018, Paul Romer, ancien chef économiste de la Banque Mondiale, avait, en démissionnant, dénoncé le caractère idéologique du classement.