En Mauritanie, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a dénoncé jeudi soir à Nouakchott « un règlement de compte » et « une détention arbitraire », trois jours après un interrogatoire policier d’une semaine sur des soupçons de corruption.
« Je suis victime d’un règlement de compte mais je vais me défendre. J’ai passé sept jours en détention arbitraire injuste alors que je suis venu de façon volontaire dans ma voiture à la sûreté de l’Etat », a expliqué l’ex-dirigeant mauritanien.
« Je n’ai répondu à aucune question car la procédure est illégale », a-t-il indiqué, tout en précisant « avoir confiance en la justice » de son pays. Au terme de cet interrogatoire policier le 24 août, il n’a pas été inculpé mais son passeport a été retenu. Il lui interdit de quitter Nouakchott, selon son avocat, Taghioullah Aïda.
M. Aziz doit répondre à de « fortes présomptions de mauvaise gouvernance et de détournements de biens publics », avait auparavant indiqué une source sécuritaire à l’AFP.
Il s’agit de sa première déclaration publique depuis son départ du pouvoir en août 2019.