En Guinée, le président Alpha Condé a appelé samedi ses partisans à ne pas basculer dans la violence en vue des élections du 18 octobre, alors que les tensions politiques s’intensifient à l’approche du scrutin.
« On ne prend pas le pouvoir dans le sang, on ne prend pas le pouvoir en cassant des véhicules. On ne prend pas le pouvoir en provoquant les autres », a déclaré le président, incitant les électeurs à ne pas basculer dans la violence.
« Il n’y aura jamais de guerre en Guinée » a déclaré Alpha Condé devant ses soutiens, après avoir expliqué qu’il pensait que l’opposition se proclamerait vainqueur et irait se réfugier dans une ambassade, « en pensant qu’il y aura la guerre ».
En lice pour un troisième mandat controversé, le dirigeant guinéen tente de calmer le jeu après avoir évoqué lui-même des stratifications ethniques.
Dans un discours prononcé en septembre en langue malinké, M. Condé a dit aux électeurs que soutenir un candidat d’opposition issu de cette communauté reviendrait à voter pour son opposant principal, Cellou Dalein Diallo.
La politique guinéenne est majoritairement dictée par les enjeux ethniques. Le parti du président Condé est largement soutenu par l’ethnie des Malinkés et l’UFDG de M. Diallo par celle des Peuls, même si les deux hommes politiques affirment être pluralistes.
La campagne électorale guinéenne a toutefois déjà été marquée par la violence. Les électeurs seront aux urnes le 18 octobre prochain élire le nouveau président de la Guinée.