Le président de la Guinée Alpha Condé a fermé les frontières de son pays avec la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone.
Selon Jeune Afrique, le président Condé a rpofité d’une audience qu’il a accordée à une délégation de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEA0), de l’Union africaine (UA) et de l’ONU pour expliquer les motivations amené à fermer les frontières de son pays avec 3 États voisins, le 27 septembre dernier.
La mission conjointe échangeait notamment avec Alpha Condé, au palais Sékhoutouréya, autour de la présidentielle du 18 octobre 2020.
Interpellé autour de ses fermetures, Alpha Condé a expliqué détenir des informations selon lesquelles le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló et le vice-président sierra-léonais Mohamed Juldeh Jalloh manœuvreraient pour introduire en Guinée des populations recrutées sur une base communautaire, afin de perturber les opérations électorales. Ces manœuvres étaient prévues pour avoir lieu « avant, pendant et après le scrutin ».
Le président de la Guinée Bissau a récemment réaffirmé un soutien total à l’opposition Cellou Dalein Diallo de l’UFDG.
Pour ce qui concerne le vice-président de la Sierra Leone, selon Alpha Condé, il agirait à l’insu du chef de l’État Julius Maada Bio.
Qu’en est-il du Sénégal ?
Concernant la fermeture de la frontière avec le Sénégal, le nœud du problème est relatif à la probabilité que des ressortissants proches de l’opposition puissent être tentés de rentrer en Guinée pour prêter main forte aux partisans de Cellou Dalein Diallo. En effet, au Sénégal, il y a une forte communauté guinéenne. Ce qui inquiète les autorités guinéennes.
Afin d’éviter des « infiltrations mal intentionnées », le président Alpha Condé a indiqué avoir proposé à son homologue sénégalais la mise en place de patrouilles mixtes à la frontière commune entre leurs deux pays. Sa sollicitation n’a jusque-là pas trouvé réponse.
Les populations guinéennes vivant au Sénégal ne pourraient pas voter en raison, selon la version officielle, de problème technique. En effet la présence des électeurs sur le fichier électoral devait être validée par un kit d’enrôlement. Le dispositif en question n’existe en fait pour l’instant qu’en Guinée
Il faut dire que les diasporas guinéennes d’Europe et des Amériques pourraient aussi ne pas pouvoir prendre part au scrutin en raison de la pandémie du Covid-19.