Le président Emmanuel Macron a salué jeudi la mémoire de l’ancien résistant Daniel Cordier, « un Français libre, amoureux d’une France sans chaînes », à l’occasion d’un hommage national six jours après son décès à l’âge de 100 ans.
Dans la cour de l’hôtel des Invalides, le chef de l’Etat a présidé la cérémonie militaire en présence de seulement une trentaine d’invités en raison de la crise du Covid-19.
Parmi eux figurait Hubert Germain qui, à 100 ans, est le dernier des 1.038 Compagnons de la Libération encore en vie après le décès de Daniel Cordier.
Le chef de l’Etat est revenu sur la longue vie de Daniel Cordier, qui « a toujours agi par amour »: « l’amour de la patrie où se mêle le passé, la terre et le goût de l’universel; l’amour de la liberté qui justifie de prendre tous les risques; l’amour du beau qui le conduisit à révéler tant d’artistes; l’amour de la vérité qui lui fit écrire l’Histoire ».
« La vie de Daniel Cordier est un roman d’aventures », a-t-il résumé. Emmanuel Macron, qui a rencontré à plusieurs reprises Daniel Cordier et lui a remis la Grande Croix de la Légion d’honneur, raconta comment « à 20 ans, en 1940, il fit partie des résistants de la première heure ». Il démontra alors qu’on « peut combattre le nazisme de toutes ses forces (…) et avoir été un moment nationaliste et anti-républicain ».
Après deux ans à Londres, le résistant fut parachuté pour rejoindre Jean Moulin et l’aider à unifier la Résistance, jusqu’à l’arrestation de ce dernier en 1943. Après la guerre, Daniel Cordier réinventa sa vie comme peintre et marchand d’art, devenant « l’un des regards les plus audacieux du siècle », selon le président.
Parmi les invités à la cérémonie figuraient, outre les personnalités politiques, une dizaine de membres de la famille et de proches de Daniel Cordier. Daniel Cordier doit être inhumé vendredi au cimetière parisien du Père-Lachaise.