La Thaïlande a transféré trois Iraniens détenus pour une attaque à la bombe manquée à Bangkok en 2012, après que Téhéran a annoncé avoir relâché la chercheuse australo-britannique Kylie Moore-Gilbert, a confirmé jeudi l’administration pénitentiaire.
Selon cette source, Masoud Sedaghat Zadeh et Saeed Moradi ont été libérés mercredi, tandis que le troisième, Mohamad Khazaei, avait fait l’objet d’une grâce royale en août.
Ces trois hommes étaient emprisonnés en Thaïlande depuis une tentative manquée d’assassinat de diplomates israéliens en 2012. M. Moradi a perdu ses deux jambes dans l’explosion manquée, qui ciblait ces diplomates.
« Un homme d’affaires et deux citoyens iraniens, détenus à l’étranger sur la base de fausses accusations ont été libérés en échange d’un espion de double nationalité travaillant pour le compte du régime sioniste », a annoncé mercredi Iribnews, site internet de la télévision d’Etat, en donnant le nom de Mme Moore-Gilbert.
L’arrestation de Mme Moore-Gilbert, enseignante trentenaire en études islamiques à l’université de Melbourne (Australie), avait été confirmée en septembre 2019. Selon sa famille, elle avait été incarcérée plusieurs mois auparavant.
Condamnée à dix ans de prison pour « intelligence avec Israël », la jeune femme a toujours nié être une espionne.
Dans des lettres sorties clandestinement de prison et publiées en janvier par le Guardian et le Times, Mme Moore-Gilbert disait avoir refusé une offre des Iraniens d’espionner pour leur compte.