Ce pays d’Asie du Sud-Est est en proie à une crise politique depuis la chute en février du gouvernement réformiste de l’ancien Premier ministre Mahathir Mohamad et l’arrivée au pouvoir de Muhyiddin Yassin.
Les adversaires du gouvernement, qui ne dispose que d’une très courte majorité au parlement, l’accusent de manquer de légitimité.
Le budget pour 2021, axé sur la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, a été adopté par acclamation. Il n’était donc pas possible de savoir combien des 222 députés avaient voté en sa faveur.
Doté de 322,5 milliards de ringgits (66,5 milliards d’euros), c’est le plus important budget jamais élaboré dans le pays.
Le Premier ministre a célébré un budget « crucial pour la nation » et le roi, Abdullah Shah, qui avait vivement incité les députés à l’adopter, a estimé qu’il allait pouvoir « garantir la santé de la population et aider à la reprise économique ».
Le vote renforce la position de Muhyiddin Yassin, qui avait subi un grave revers le mois dernier, lorsque le roi avait rejeté sa demande de proclamation de l’état d’urgence et de suspension du parlement. Deux mesures que le Premier ministre assurait être nécessaires pour lutter contre la pandémie, mais qui ont été interprétées comme une tentative de s’accrocher au pouvoir en évitant toute épreuve de force sur le budget.