Dans un entretien au Journal du Dimanche, Frédéric Veaux a dénoncé des « comportements de délinquants » après le passage à tabac de Michel Zecler, un producteur de musique, roué de coups à l’entrée de son studio d’enregistrement le 21 novembre à Paris par trois fonctionnaires de police
« Les policiers doivent avoir un comportement irréprochable. Et c’est le cas de la quasi-totalité d’entre eux. Ce sont ceux-là, qui travaillent de manière professionnelle, honnête, responsable, qui vont avoir à subir les conséquences de tels comportements », a déploré Frédéric Veaux dans un entretien paru dans Le Journal du Dimanche.
Michel Zecler, un producteur de musique noir, a été roué de coups le 21 novembre par trois fonctionnaires de police dans l’entrée d’un studio de musique du XVIIe arrondissement de la capitale. Les images de ce passage à tabac, prises par des caméras de vidéosurveillance, ont été diffusées jeudi par le site Loopsider provoquant aussitôt une vague d’indignation, qui a jeté dans la tourmente l’exécutif et la majorité.
Le président Emmanuel Macron a dénoncé une « agression inacceptable » et des « images qui nous font honte ». Il a demandé au gouvernement de « lui faire rapidement des propositions » pour « lutter plus efficacement contre toutes les discriminations ».
« Vous pouvez faire confiance à la Police nationale pour que ces événements soient traités avec la plus extrême sévérité, une fois les responsabilités établies », a assuré Frédéric Veaux.
Au total quatre policiers, suspendus depuis jeudi de leurs fonctions, ont été placés en garde à vue vendredi après-midi dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices.
Leur garde à vue a été prolongée samedi de 24 heures.
Trois policiers, au cœur de la scène qui a fait scandale, sont notamment entendus pour « violences volontaires, en réunion, avec arme et à caractère raciste ». Un quatrième policier en garde à vue est soupçonné d’avoir lancé une grenade lacrymogène dans le studio de musique.