L’ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé mercredi le gouvernement ivoirien à « enquêter de toute urgence sur les meurtres de plus de 50 personnes lors des violences politiques et intercommunautaires » qui ont accompagné l’élection présidentielle du 31 octobre octobre dernier.
Dans un communiqué, Human Rights Watch (HRW) demande aux autorités ivoiriennes d’enquêter sur les meurtres de plus de 50 personnes intervenus dans les violences électorales.
Selon l’organisation de défense des droits humains, « les forces de sécurité n’ont pas protégé les civils de manière adéquate » et ont tué « au moins deux manifestants » lors de la dispersion de manifestations de l’opposition à Elibou (centre) le 9 novembre.
En effet, les violences électorales liées à la présidentielle du 31 octobre ont fait au moins 85 morts (dont une cinquantaine le jour du scrutin et les jours suivants) et près de 500 blessés depuis août, dégénérant à plusieurs reprises en affrontements inter-communautaires, selon un bilan officiel.
Le président Alassane Ouattara a été réélu pour un troisième mandat jugé inconstitutionnel par l’opposition, qui a boycotté l’élection, incitant ses partisans à la « désobéissance civile », et proclamé un régime de « transition ». Le pouvoir a lancé des poursuites judiciaires contre ses responsables, les accusant de « sédition ».