Au moins 25 soldats ont été tués dimanche au Mozambique, au cours d’une embuscade menée par des combattants jihadistes dans le nord du pays, a-t-on appris vendredi de sources militaires.
« Nous avons eu 25 hommes tués et plusieurs dizaines ont été blessés lorsque les terroristes ont ouvert le feu à l’arme lourde sur les véhicules miitaires, dans une zone densément boisée », a expliqué à l’AFP l’une de ces sources, un haut responsable militaire à Maputo.
« Les terroristes disposent d’informations précises sur les mouvements de nos soldats… De telles attaques nuisent profondément au moral des troupes », a souligné cette source, déployée dans la province du Cabo Delgado.
Les communications avec cette province sont de plus en plus difficiles, les islamistes ayant provoqué de nombreux dégâts sur le réseau téléphonique.
Un groupe désigné localement sous le nom d’Al-Shabab » (« les jeunes », en arabe) a lancé une sanglante insurrection en 2017 dans la province riche en ressources énergétiques de Cabo Delgado, à majorité musulmane, et il a fait en 2019 allégeance à l’Etat islamique.
L’armée n’est toujours pas parvenue à reprendre aux insurgés, qui s’en sont emparés en août, la ville portuaire stratégique de Mocimboa da Praia, à 60 km de la péninsule d’Afungi, centre névralgique des installations gazières qui représentent l’un des plus gros investissements en Afrique et auquel participe notamment le groupe français Total.
Récemment, les Etats-Unis se sont dits prêts à apporter leur aide au pays dans le cadre de la lutte anti-terroriste.