En Guinée-Bissau, le bureau spécial de l’ONU a marqué vendredi la fin de ses 21 années d’activités dans ce petit pays instable d’Afrique de l’Ouest, alors que le sort d’un ex-Premier ministre réfugié depuis huit mois dans ses locaux n’est pas encore réglé.
En place depuis 1999 suite à la guerre civile en Guinée Bissau, le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (Unogbis) sera en fin de mission à la date du 31 décembre 2020. Cette décision a été prise par le conseil de sécurité de l’ONU.
Dorénavant, l’ONU mettra l’accent sur le développement économique et social de cette ancienne colonie portugaise, fragilisée par les trafics en tous genres et une grande instabilité politique.
« La paix n’est jamais un acquis parfait. Il est fondamental que l’ONU et les partenaires continuent d’appuyer la Guinée-Bissau dans les réformes et les changements nécessaires pour une paix durable », a déclaré la représentante du secrétaire général des Nations-unies à Bissau, Rosine Coulibaly.
Mme Coulibaly a qualifié de « sensible » la situation de l’ancien Premier ministre Aristide Gomes, réfugié dans les locaux de l’Unogbis depuis avril. Des discussions sur son sort sont en cours, a-t-elle indiqué, sans plus de détails.
Aristide Gomes, qui dit craindre pour sa sécurité depuis l’accession au pouvoir du président Umaro Sissoco Embalo au début de cette année, souhaite une intervention de la communauté internationale pour l’aider à quitter le pays.