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Accueil Politique

Tunisie : le jasmin fané de la révolution

À date fixe, mi-décembre, la Tunisie observe avec inquiétude la feuille de température des mouvements humains. Grèves, sit-in, violences : c'est l'heure du bilan d'étape dix années après son entrée dans « le club des démocraties 

par Laré Monfith
16 décembre 2020
dans Politique, Tunisie
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Kaïs Saied, président tunisien

Kaïs Saied, président tunisien

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À date fixe, mi-décembre, la Tunisie observe avec inquiétude la feuille de température des mouvements humains. Grèves, sit-in, violences : c’est l’heure du bilan d’étape dix années après son entrée dans « le club des démocraties », selon les propos tenus à l’époque lors d’un G7 consacré au berceau du Printemps arabe. Le Premier ministre d’alors, Béji Caïd Essebsi, précisait à ses hôtes, les chefs d’État, qu’« il n’y a jamais eu de printemps, tout juste le début d’un hiver ».

Celui qui deviendra président de la République fin 2014 douchait ainsi l’enthousiasme de certains de ses interlocuteurs. L’éviction de vingt-trois années de dictature via une révolution horizontale, sans leaders ni idéologie autre qu’un désir de « dignité » (« karama ») et d’emplois avait suscité une sympathie internationale spontanée. Une partie de la population sans armes avait triomphé d’un État policier. Le jasmin fut le produit vedette du début d’année 2011. Un produit maghrébin qui ricocha jusque dans les royaumes du Golfe. Dans les sables de Djeddah Ben Ali alla se réfugier, faute d’un pays plus accueillant. Le mouroir des dictateurs abritait un nouveau pensionnaire. Ce « petit » pays (12 millions d’habitants) a déclenché un tsunami. Dix ans plus tard, la morosité se conjugue à une amertume. Le jasmin a fané.

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Les avancées du chantier démocratique

2020 ne diffère pas des années précédentes. Le grommellement a cédé la place à un sévère mécontentement. Les Tunisiens n’ont pas touché les dividendes économiques de leur transition démocratique. Le Covid-19 n’a fait qu’accélérer l’aggravation de la crise économique.

La liste des acquis est pourtant impressionnante : une nouvelle Constitution (adoptée à l’unanimité en 2014), des élections libres et transparentes, un nouveau régime qui place le c?ur du pouvoir à l’Assemblée des représentants du pouvoir, tout en offrant au président de la République un rôle de gardien de la Constitution, ayant la main sur les portefeuilles de la Défense et des Affaires étrangères. Un équilibre des pouvoirs conçu pour éviter un retour au parti unique d’avant. Des instances indépendantes ont été mises à place (pour lutter contre la corruption, pour veiller à l’indépendance des médias, pour organiser les élections?), le secteur de la presse et de l’audiovisuel est désormais libre, le ministère de l’Intérieur (« la boîte noire de l’ancien régime », selon la société civile) a été réformé pour partie, des pratiques de transparence à tous les étages ont été décrétées (la Cour des comptes a ainsi passé au crible tous les comptes de la campagne électorale de 2019), etc.

Le chantier démocratique a fortement avancé, les Tunisiens ayant pu aux dernières législatives renvoyer les gouvernants dont ils étaient mécontents. Un pan important de la transition demeure en jachère : le pays ne s’est pas doté d’une Cour constitutionnelle à cause de jeux politiques toxiques. Ce juge de paix fait défaut. Il devait être mis en place en 2015, la Constitution l’exigeant. Quant aux instances indépendantes, elles subissent des attaques régulières. Commentaire philosophique d’un dirigeant : « Est-ce le système mis en place qui pose problème ou l’utilisation qu’en font ses dirigeants successifs ? »

De Sidi Bouzid à Tataouine, un blues assourdissant

« On ne transige pas avec le quotidien », écrivait le philosophe Youssef Seddik. Traduction populaire : « La démocratie, ça ne fait pas manger », entend-on depuis plusieurs hivers. Ce à quoi une partie de la société civile, celle qui a lutté contre la dictature, répond que « ce ne sont pas les libertés qui empêchent de se nourrir ». Ben Ali a chuté pour des motifs sociaux : quand la privation de libertés n’a plus été compensée par des emplois, une vie digne, il a suffi de quatre semaines d’une révolution sans armes ni violence pour que son système s’écroule.

Ouided Bouchamaoui, ex-présidente de l’Utica (le patronat tunisien), récipiendaire du prix Nobel de la paix 2015 avec trois autres organisations du dialogue national, expliquait dans un grand entretien accordé au Point Afrique en 2015 qu’une « transition démocratique ne (pouvait) aboutir sans réussite économique ».

Aujourd’hui, même les plus féroces contempteurs de Ben Ali reconnaissent que la situation s’est aggravée. Autour du berceau tunisien s’active un ch?ur de pleureuses. Quel que soit le gouvernorat traversé ? le pays en compte vingt-quatre ?, le ressenti est le même : plaintes, douleurs, désir de partir (les candidats à l’émigration illégale sont légion), fatigue. C’est plus qu’un blues qui vient de Tunisie, c’est un lamento. Pour boucler le budget de l’État 2021, le gouvernement devra emprunter 5 milliards d’euros (16 milliards de dinars), près de 30 % du total. Il souhaite obtenir un plan du FMI au printemps, ce qui n’est pas acquis. D’ici là, on retient son souffle dans les sphères dirigeantes tunisoises. On surveille les coups de grisou locaux (grèves générales à Jendouba, Kairouan, affrontements tribaux dans le Sud ayant fait 2 morts et près de 80 blessés, blocage de certaines productions?) en espérant qu’ils ne se coagulent pas à un niveau national.

Tags: tunisierévolution
Laré Monfith

Laré Monfith

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