Au Soudan, le président de la cour qui juge l’ex-président Omar el-Béchir, pour son rôle dans le coup d’État l’ayant porté au pouvoir en 1989, a annoncé mardi sa démission. Le magistrat évoque des raisons de santé.
« J’ai décidé de cesser de présider la cour pour des raisons de santé. Je souffre de tension et le médecin m’a conseillé de ne pas poursuivre dans ma tâche », a déclaré le juge Essam Mohamed Ibrahim.
En effet, l’annonce de sa démission intervient alors que la prochaine audience est prévue pour le 5 janvier prochain. Omar el-Béchir (76 ans) et 27 autres accusés, parmi lesquels des militaires et des civils, risquent la peine de mort pour avoir renversé le gouvernement démocratiquement élu du Premier ministre Sadek al-Mahdi il y a 31 ans.
Les 191 avocats des accusés ont avancé à plusieurs reprises des arguments procéduraux pour reporter le procès, notamment le fait que la salle de la cour n’était pas assez vaste pour respecter la distanciation sociale en cette période de crise sanitaire mondiale.