La Centrafrique est sous tension, à quatre jours de la date fixée par les élections présidentielle et législatives. Depuis bientôt une semaine, une coalition de groupes armés tente d’empêcher la tenue du scrutin et de progresser vers la capitale Bangui. Ce mercredi 23 décembre au matin, des échanges de tir ont été signalés aux environs de Boali, à une centaine de kilomètres de la capitale.
L’objet de cette conférence de presse, c’est de demander aux Centrafricains de ne pas s’accrocher à des fausses rumeurs, à des fausses informations que nous prenons pour des Fake news.
Difficile en revanche d’avoir des certitudes sur la situation à Boali, qui se trouve à 100 kilomètres au nord de la capitale. Des témoins ont signalé ce matin des échanges de tirs entre les forces régulières et les rebelles. On signale toujours des hommes armés sur l’axe qui relie à la ville de Bossembélé. De nombreux habitants ont fui.
Il y a des tirs, il y a des crépitements d’armes au niveau des carrefours, au niveau des barrières des forces armées à 3 km de moi. Mais la population a pris la fuite dans la brousse, mais les rebelles ne débarquent pas encore sur Bangui. Il y a 3 véhicules qui sont arrivés ce matin et qui sont en train de riposter contre les groupes armés. Ce sont les FACA et les Russes qui sont en train d’échanger des tirs avec les groupes armés.
La situation est incertaine également à Bambari, dans l’est. La ville a été attaquée, ce mardi, par des éléments de l’UPC [Unité pour la paix en Centrafrique]. Ce matin, la Minusca annonce que « la situation est sous contrôle ». Abdulaziz Fall, le porte-parole de la force des Nations unies dans le pays, assure que « les groupes armés ont été repoussés dans la brousse » et que « les civils » commencent à revenir. Des sources contactées sur place sont de leur côté moins rassurantes.