La reforme constitutionnelle au Gabon continue de faire réagir. Pour l’opposant Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, le chef de l’Etat Ali Bongo n’est « plus en capacité d’exercer la fonction de président».
Reçu sur RFI, l’opposant gabonais, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a réaffirmé que le président Ali Bongo Ondimba n’est plus en mesure de diriger le Gabon. Et pour cause, ce cadre du parti Union nationale pointe du doigt l’accident vasculaire cérébral qu’il a eu.
Évoquant la reforme constitutionnelle qui touche à la vacance du pouvoir, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi estime que cette modification a été faite dans le dos du président par des gens qui lui sont proches afin de confisquer le pouvoir.
« Nous disons, depuis deux ans, que monsieur Ali Bongo n’est plus en capacité d’exercer la fonction de président de la République, du fait de l’accident vasculaire cérébral qu’il a eu. Et la révision constitutionnelle, qui, de notre point de vue, semble avoir été montée dans son dos, confirme le cynisme, en fait, des responsables de notre pays, qui nous annoncent là, qu’ils sont en train d’écarter monsieur Ali Bongo du pouvoir et de s’organiser pour conserver le pouvoir quand même », a-t-il regretté au micro de Christophe Boibouvier.
La reforme constitutionnelle initiée au Gabon est instaure un triumvirat composé du ministre de la Défense, de président du Sénat et du parlement pour diriger en cas de vacance de pouvoir. Une formule très critiquée par l’opposition qui dénonce une militarisation du pouvoir.