En Guinée, au moins onze personnes ont été tuées et plusieurs blessées ce week-end dans une ville du sud du pays plongée dans des violences inter-communautaires, selon un nouveau bilan communiqué dimanche par les autorités.
« Entre hier samedi et aujourd’hui dimanche, il y a 11 corps recensés à la morgue de l’hôpital » de la ville de Macenta (sud), a déclaré à l’AFP le gouverneur de la région de la Guinée forestière Mohamed Gharé, sans plus de détails.
Dans un précédent bilan, le directeur de l’hôpital de Macenta, le docteur Kaba Condé, avait fait état d’au moins six morts. Macenta, en Guinée forestière, est le théâtre depuis samedi de violences entre les communautés Tomas, généralement animistes, et Tomas Mania, généralement musulmans.
Selon la préfecture de Macenta, ces violences se sont poursuivies dimanche malgré l’arrivée de renforts venus des villes voisines de Gueckédou et Nzérékoré. Des populations fuyant ces violences se sont réfugiées dans les forêts entourant la ville, ont affirmé des témoins à l’AFP.
Ces violences interviennent quelques jours après l’investiture du président Alpha Condé pour un troisième mandat. Le dirigeant de 82 ans avait promis gouverner autrement en rassemblant tous les guinéens.