En Guinée, Amnesty International a dénoncé mardi la mort récente dans les prisons de quatre hommes arrêtés en lien avec la contestation contre un troisième mandat du président Alpha Condé, ainsi qu’une « vague » d’au moins 400 arrestations depuis la présidentielle d’octobre.
Selon l’organisation, les ces opposants étaient détenus « dans des prisons qui sont de notoriété publique des mouroirs où les règles du droit international pour le traitement des détenus ne sont pas appliquées ». Amnesty fustige les détentions arbitraires sans procès, les privations de soins et de visite et des conditions d’emprisonnement témoignant selon elle du « profond mépris » des autorités pour la vie humaine, et leur « indifférence totale à la déshumanisation des lieux de détention ».
Par ailleurs, l’ONG de défense des droits de l’homme dénonce une vague d’arrestations d’au moins 400 personnes dans tout le pays depuis la publication des résultats de la présidentielle. Le gouvernement du président Alpha Condé n’a pas dans l’immédiat commenté ces récriminations.
La Guinée a été le théâtre pendant des mois d’une mobilisation contre un troisième mandat controversé du président Condé, élu en 2010 et réélu en 2015. La contestation, menée par l’opposition et une partie de la société civile et plusieurs fois brutalement réprimée, a fait des dizaines de morts depuis octobre 2019.