L’ONG Amnesty international a appelé les autorités guinéennes à faire la lumière sur la mort de quatre opposants dans les prisons du pays. Amnesty international demande également au pouvoir guinéen de mettre fin aux arrestations entamées depuis la présidentielle du 18 octobre 2020.
« Les autorités guinéennes doivent faire la lumière sur les conditions de la mort en détention d’au moins quatre personnes et mettre fin à la vague d’arrestations ciblant depuis la publication des résultats de l’élection présidentielle d’octobre, au moins 400 militants de l’opposition et de membres de la société civile dans tout le pays », a indiqué Amnesty international.
Selon Amnesty international, sur les quatre personnes mortes dans les prisons, trois sont des militants ou sympathisants de l’Union des forces démocratiques de Guinée, le parti de Cellou Dalein Diallo.
D’après l’ONG, les victimes avaient été arrêtés dans le cadre de la contestation du référendum constitutionnel et des résultats de l’élection présidentielle en mars et octobre derniers.
« Ces personnes sont décédées alors qu’elles étaient détenues dans des prisons qui sont de notoriété publique des mouroirs où les règles du droit international pour le traitement des détenus ne sont pas appliquées », soutient Fabien Offner. Il est chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
L’ONG de défense des droits humains poursuit en s’interrogeant sur les conclusions ayant abouti à des décès naturels alors qu’aucune enquête préalable n’ait été menée.
« Conclure à des décès naturels sans faire d’enquête approfondie, et n’autoriser la libération ou l’hospitalisation des détenus que quand leurs cas sont désespérés, comme le font les autorités, témoigne d’un profond mépris pour la vie humaine, et d’une indifférence totale à la déshumanisation des lieux de détention dans le pays. Les autorités doivent faire la lumière sur les circonstances de ces morts en détention et améliorer de toute urgence les conditions de détention », indique Amnesty international.