Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés vont faire face à la justice à compter de ce jeudi 25 février 2021. Les mis en cause vont répondre dans l’affaire de l’assassinat des 21 bérets rouges du régiment des commandos.
La Cour d’appel de Bamako va ouvrir ce dossier alors que les principaux mis en cause ont été mis en liberté provisoire. Ce procès va permettre de faire jaillir la vérité autour de cette affaire survenue après le coup d’État qui a renversé l’ancien président Amadou Toumani Touré.
Les faits
Les 21 et 22 mars 2012, alors que le Mali fait face depuis janvier 2012 à une offensive de groupes armés notamment djihadistes ayant déjà conquis près d’un quart du pays, un groupe d’officiers subalternes renverse le président Amadou Toumani Touré. Ces militaires prennent le pouvoir à 40 jours de l’élection présidentielle prévue, et instaure une junte militaire dénommée CNRDRE, avec à leur tête le capitaine Amadou Haya Sanogo.
Le 30 avril 2012 se déroule une tentative de contre-coup d’État, menée par des éléments du 33 e Régiment des Commandos Parachutistes (RCP). Cette unité d’élite de l’armée communément appelée « bérets rouges » a à leur tête le lieutenant colonel Abdina Guindo, restée fidèle à l’ancien chef de l’État Amadou Toumani Touré. Elle est mise en échec et violemment réprimée par les putschistes, qui capturent plusieurs dizaines de bérets rouges.
Dans la nuit du 2 mai 2012, 21 militaires bérets rouges sont sortis de leurs cellules à Kati et transportés dans des camions militaires vers Diago, une localité proche de Kati, quartier général de la junte militaire, situé à une quinzaine de kilomètres de Bamako. Ils y sont exécutés et enterrés dans une fosse commune.