L’opposant centrafricain, Anicet-Georges Dologuélé a été empêché de quitter le territoire mercredi a indiqué son porte-parole.
Alors qu’il devrait monter à bord d’un vol Air France à destination de Paris, l’ancien premier ministre Anicet-Georges Dologuélé a été empêché à prendre le vol selon son porte-parole. La police lui a réclamé une autorisation de sortie du territoire du ministère de l’Intérieur qu’il n’avait pas, selon lui.
« Nous sommes en situation d’état d’urgence, des mesures prévoient que toute personne qui veut quitter le territoire doit le signaler avant de voyager, de manière à ce que les autorités puissent (…) l’y autoriser ou pas », explique-t-il. « Pas une seule fois une quelconque enquête le concernant ne lui a été notifiée, ni un acte du procureur de la République l’empêchant de quitter le territoire national », s’est insurgé M. Gazam Betty
« Nous menons des enquêtes dans le cadre de la tentative de coup d’Etat (…), des mesures ont été prises et visent en particulier les personnalités politiques », a expliqué de son côté le porte-parole du gouvernement, sans préciser si c’était le cas pour M. Dologuélé.
Deux semaines avant le scrutin du 27 décembre, six des plus puissants groupes armés qui se partageaient alors la majeure partie de la Centrafrique ont lancé une offensive pour empêcher la réélection de M. Touadéra.
Le gouvernement avait alors accusé l’ex-président François Bozizé, renversé en 2013 par un putsch qui a précipité le pays dans une sanglante guerre civile qui perdure aujourd’hui – de bien plus faible intensité toutefois – de diriger la rébellion pour mener un « coup d’Etat ».