Le président gabonais a accordé sa première interview à la presse depuis son AVC en 2018. Occasion pour Ali Bongo Ondimba d’envoyer un message fort à ses détracteurs.
Au micro de Jeune Afrique, le président gabonais Ali Bongo Ondimba s’est montré rassurant et confiant de l’avenir de son pays. Frappé par un AVC alors qu’il était en Arabie Saoudite, Ali Bongo Ondimba a retrouvé ses fonctions en 2019, date de son retour à Libreville.
Alors que ses détracteurs l’accusent de ne plus avoir les capacités physiques pour diriger le Gabon, le fils de Omar Bongo a tenu à mettre les choses au clair. « Je suis ressorti de cette épreuve avec la volonté décuplée de faire du Gabon l’un des pays les plus avancés d’Afrique d’ici à dix ans, en matière de formation, de santé ou d’économie verte. Je suis, aussi, devenu plus exigeant », a-t-il lancé.
Et de poursuivre: « Je suis le chef de l’État, j’ai assez à penser et à faire. J’ai la lourde charge de diriger le pays et d’achever certains chantiers. Il reste encore plus de deux ans avant l’élection présidentielle. Je suis concentré sur l’action, sur les réformes à mener. J’ai peu de temps à consacrer à autre chose », a expliqué Bongo avant de lancer un message à adversaires.
« Quant à mes adversaires, je leur conseillerais plutôt de travailler à formuler des idées, à ce qui préoccupe au quotidien la population, et d’avoir une approche constructive. Penser convaincre les Gabonais en se contentant de critiquer et de polémiquer, c’est se fourvoyer complètement », lache-t-il.