Le plus puissant groupe armé de Centrafrique s’est engagé à quitter la coalition rebelle qui cherche à renverser le régime du président Faustin Archange Touadéra, dans un communiqué publié lundi et confirmé à l’AFP par le porte-parole du mouvement.
L’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), principalement actif dans l’est du pays où ses membres contrôlent de nombreux gisements miniers, est le groupe le mieux doté et le plus actif de Centrafrique, où sévit une guerre civile depuis près de huit ans.
« Le général d’armée Ali Darassa Mahamat et ses officiers s’engagent à se retirer de la coalition des patriotes pour le changement », a écrit Ali Darassa, le chef de l’UPC et auteur du communiqué, prétextant que « depuis le début de la crise électorale, la population souffre amèrement de l’insécurité, la situation sanitaire, la famine et de non-assistance humanitaire ».
L’UPC, poursuit le communiqué, « réitère son engagement dans le processus de l’accord de Khartoum », un accord de paix signé en février 2019 entre le gouvernement et 14 groupes armés, dont l’UPC. En décembre, l’UPC avait rejoint la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes armés qui a lancé une offensive à deux semaines de l’élection présidentielle pour empêcher la réélection du président Touadéra.