Cinq gendarmes camerounais ont trouvé la mort dans une attaque intervenue dans la nuit du jeudi au vendredi, dans l’ouest. L’embuscade meurtrière a été menée par des milices séparatistes anglophones.
Selon le gouverneur de la région de l’Ouest, Fonka Awa, l’attaque a été perpétrée vendredi à l’aube par des « bandes armées sécessionnistes » contre le poste de gendarmerie de Menfoung, situé à Ngalim, à cheval entre la région de l’Ouest, peuplée par la majorité francophone, et le Nord-Ouest.
Le gouverneur de la région de l’Ouest évoque un bilan de 5 morts et trois blessés. Toutes les victimes de l’attaque sont des gendarmes.
Dans une vidéo sur les réseaux sociaux, un membre des « bandes armées sécessionnistes » a revendiqué l’attaque. « Des gendarmes sont arrivés dans la localité de Ngoketundjia où ils ont interpellé des civils sans motif. Nos combattants les ont suivi et ont attaqué la brigade pour libérer les civils et récupérer les armes », explique-t-il dans la vidéo.
Pour le moment, le gouvernement camerounais n’a pas encore officiellement réagi à l’attaque qui a visé les forces de défense et de sécurité.
Depuis la fin de l’année 2016, les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont secouées par une rébellion sécessionniste. Les séparatistes anglophones exigent l’indépendance des deux régions anglophones. Le conflit a déjà causé la mort de plusieurs milliers de personnes. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont été contraints à fuir les zones de conflit.