Le gouvernement camerounais a accusé les Médecins sans Frontières de soutenir les groupes armés séparatistes qui sèment la terreur dans les régions anglophones du pays.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère camerounais de la Défense a accusé le MSF de soutenir les groupes armés séparatistes. L’affaire est partie de la prise en charge d’un présumé combattant armé par les équipes de MSF.
«Il est ainsi établi que Médecins sans frontières entretient des relations étroites avec des terroristes opérant dans la région du Sud-Ouest, et engagerait suffisamment divers moyens pour faciliter leurs actions sanguinaires sur le terrain», a accusé le ministère camerounais de la Défense.
Selon les autorités camerounaise, MSF s’est « délibérément engagée dans une opération clandestine d’exfiltration et de couverture de terroristes, malgré la mise en garde » du gouvernement. Le ministère de la Défense a expliqué dans son communiqué qu’un leader séparatiste blessé, a été arrêté le 26 décembre dans la localité de Nguti dans le Sud-Ouest anglophone dans un véhicule de MSF avec « une fausse fiche d’évacuation ».
«Pour un retour définitif de la paix, il semble plus qu’opportun d’adresser plus clairement la nécessité de la présence de cette ONG dans les régions en crise sécuritaire au Cameroun», a conclu le gouvernement camerounais.
Dans une déclaration, MSF a dénoncé des allégations qui mettaient en danger la vie de ses employés humanitaires. L’ONG assure respecter les procédures de prise en charge et de transfèrement contrairement aux décélérations des autorités camerounaises.